Intégrer davantage le distanciel synchrone et asynchrone permet à l’enseignant d’optimiser son temps de présence en classe au service des besoins de ses élèves.
L’environnement d’apprentissage doit répondre aux besoins des apprenants, dans une perspective de différenciation. Les technologies sont utiles dans ce contexte puisqu’elles permettent de présenter le matériel dans divers formats comme l’image, la vidéo, l’audio, etc. En variant les médias, on peut aussi diminuer la charge cognitive et éviter de surcharger la mémoire de travail des apprenants composée de sous-systèmes (ex. informations orales/écrites et vision) en cumulant leurs capacités. Les étudiants peuvent ainsi traiter plus d’informations à la fois et cela facilite la mémorisation à plus long terme. Dans la parti
«L’apprentissage hybride»
L’utilisation des TICE, en particulier celle des techniques numériques, a des conséquences plus larges que la simple abolition des distances. Elle a des incidences notables sur les méthodes pédagogiques, sur les échanges entre enseignants et enseignés, sur l’accès distant aux ressources et sur le travail coopératif à distance.
Elle permet un travail à la fois plus coopératif, plus individuel et permet une utilisation plus souple du temps par le professeur comme par l’élève.
Cependant, elle ne peut être envisagée toute seule et la présence physique d’enseignants dans des moments privilégiés reste nécessaire.
Ces conditions se retrouvent dans le développement progressif d’un enseignement que nous appelons hybride faute d’une terminologie appropriée, où la distance devenant un atout cesse d’être un obstacle insurmontable et où le temps peut être utilisé avec plus de souplesse. Cet enseignement est hybride dans le sens où il mélange l’enseignement présentiel à un travail coopératif distant
offre aux participants un environnement d’apprentissage plus collaboratif. L’apprentissage doit être actif, collaboratif et axé sur les résultats : comme l’enseignement est centré sur l’apprenant, celui-ci se voit offrir des modalités pédagogiques et des activités afin de mettre de l’avant la production, les échanges entre pairs, la transmission de connaissances sur des contenus plus spécifiques décrits et présentés par l’enseignant (Bédard, F et Pelletier P, 2013)
L’acquisition des savoirs et des compétences passe par la mise en activité des élèves souvent sous la forme d’une application, d’un exercice, d’une production personnelle qu’il convient de corriger afin d’évaluer les acquis des élèves et de mesurer l’efficience de l’approche pédagogique adoptée par le professeur
Les apprenants doivent construire eux-mêmes leurs connaissances de manière active.
La collaboration entre les professeurs et les étudiants, ou les pairs seulement, peut permettre aux étudiants d’aller plus loin dans leur apprentissage.
On peut transformer l’exposé magistral du professeur en mettant en place des activités à distance afin que les étudiants arrivent en classe préparés, où des activités structurées (études de cas, problèmes à résoudre, etc.) inciteront tous les étudiants à participer et à interagir.
L’apprentissage hybride …
offre aux participants un environnement d’apprentissage plus collaboratif.
Le présentiel est-il plus performant que le distanciel en ce qui concerne l'apprentissage ?
Ce n’est pas la modalité qui fait la qualité de l’apprentissage (NSD), c’est le scénario pédagogique.
Deux contraintes à gérer par l’enseignant par rapport au présentiel : la question technique et la question de l’autonomie dans l’apprentissage de l’élève.
L’apprenant doit être au cœur de l’enseignement : c’est notamment en favorisant la rétroaction, l’autonomie, la variété des styles d’apprentissage et la réflexivité que la formule hybride « remet au centre des réflexions la classe comme espace physique et l’enseignant dans son rôle de chef d’orchestre […] redonne un sens à l’enseignement en présentiel, que d’aucuns estiment menacés par l’essor des cours en ligne, et éloigne le risque de désertion des campus, souvent pointé » (Endrizzi, 2012).